Comprendre les kilos émotionnels et réussir à les surmonter 💪

Bonjour les Belles Graines. 😀  Vous avez tendance à vous jeter sur un aliment réconfortant à la moindre contrariété ? Après une journée difficile, vous ressentez le besoin de manger afin de chasser le stress ? Sous le coup de certains sentiments, vous finissez par prendre du poids. Vous êtes alors probablement un mangeur émotionnel. En effet, notre organisme répond de différentes manières lorsque nos sentiments sont affectés. Dans cet article, je vous explique ce que sont les kilos émotionnels, comment ils apparaissent et surtout, comment s’en libérer

Que sont les kilos émotionnels et comment s'en libérer ?

Que sont les kilos émotionnels ?

Les kilos émotionnels sont le résultat d’une prise de poids liée à des facteurs émotionnels, et non physiologiques. Ces sentiments poussent à manger plus que d’habitude, ou mal : plus sucré, plus gras. Ils affectent également l’activité physique, en la diminuant. La dépense énergétique n’étant plus suffisante pour compenser cet apport, l’aiguille de la balance commence alors à grimper… 😰  Les chocs émotionnels peuvent aussi conduire à d’importantes pertes de poids. Mais aujourd’hui, nous aborderons plus particulièrement les kilos émotionnels pris ou acquis. De plus en plus de personnes sont insatisfaites de leur poids. Un sentiment de culpabilité se crée chez elles. Cela entraîne un cercle vicieux : je me sens mal, alors je mange pour me sentir mieux. Le problème du surpoids se pose aujourd’hui pour quasiment un adulte français sur deux. 17 % d’entre eux souffrent d’obésité et 37 % de surpoids, selon une étude réalisée par Santé Publique France en 2015.  

Comment s’installent les kilos émotionnels ?

Cette prise de poids soudaine peut survenir après de nombreux événements de la vie comme :

  • une rupture amoureuse ;
  • la perte d’un emploi ;
  • la peur ;
  • le stress ; 
  • la perte d’un proche ;
  • la solitude ;
  • l’ennui ;
  • et bien d’autres.

Cela fait naître en l’individu un sentiment généralement négatif. Cet état mental pousse dans la plupart des cas à consommer des aliments qui réconfortent et font remonter des souvenirs positifs. Cela donne le sentiment de surmonter la difficulté par l’obtention d’un plaisir immédiat. Dans ces cas-là, manger semble devenir la solution parfaite pour oublier ses problèmes. En d’autres termes, la personne affectée cherche à combler un vide par la nourriture.

Au cours d’une étude américaine, publiée dans le Journal of Clinical Investigation, le chercheur Jen-Chieh Chuang et son équipe ont observé le comportement de souris. Soumises à un stress chronique lié à la présence d’un mâle dominant, les souris se dirigeaient vers des aliments plus gras et plus sucrés. Ainsi, leur production de ghréline, l’hormone de l’appétit, augmentait. Quand on est stressé et sous pression, une autre hormone entre en jeu, c’est le cortisol, l’hormone du stress. Un état d’angoisse répété augmente le taux de cortisol et favorise le stockage des graisses. Cette réaction vise à protéger le corps en l’emmitouflant de ces kilos « de protection ». Notre corps traduit ainsi nos émotions de manière biologique à travers les hormones et neurotransmetteurs. Mais à l’origine de tout ça, ce sont bien les événements subis et les émotions (souvent négatives) qui en découlent. 

Des kilos ancrés dès l’enfance

L’environnement affectif dans lequel on évolue crée un terrain de base à nos habitudes alimentaires. Grandir entouré de personnes qui parlent facilement de leurs sentiments, et communiquent de manière aisée, permet d’être plus outillé pour faire face à ses propres émotions en devenant adulte. Les moeurs nutritionnelles instaurées dans le foyer ont aussi leur importance : est-ce qu’on y mange que des plats cuisinés, ou des surgelés et plats préparés ? L’enfance, c’est également le moment où nos goûts et nos préférences se développent. Généralement, on associe la nourriture à des moments bien particuliers. Par exemple, si vous aviez une bonne note à l’école, vos parents vous offraient peut-être des bonbons pour vous récompenser. Quand vous étiez triste, on vous faisait probablement votre dessert préféré pour vous remonter le moral. Ce réflexe de manger un aliment réconfortant dans des situations de plaisir ou de contrariété a tendance à perdurer à l’âge adulte. 

Personnellement, je ne me souviens pas d’un événement agréable qui n’est pas associé à de la nourriture… 🧐  Plus jeune, j’en venais même à associer chaque période de l’année avec un plat en particulier. 😋

Alors, en janvier, il y a la galette des rois… Puis en février, les crêpes… En mars, mardi gras avec les oreillettes… En avril ? Il y a l’agneau pascal et les chocolats… Ensuite en mai… Le muguet mais rien à manger… Juin, c’est mon anniversaire… 😂  Juillet, les glaces… Bref, je m’arrête ici, vous avez compris l’idée ! Et il faut dire qu’en France, nous sommes gâtés niveau traditions culinaires ! 😂

En bref, l’enfance joue un rôle important dans notre attitude face à la nourriture. Une fois adultes, nous ne sommes pas tous égaux devant la prise de poids, car nous n’avons pas tous la même gestion des émotions ni les mêmes habitudes alimentaires.

En tant que parent, comment éviter que ses enfants soient victimes de kilos émotionnels ?

Le docteur Stéphane Clerget, psychologue et pédopsychiatre français, a écrit un livre intitulé Les kilos émotionnels, comment s’en libérer. Pour instaurer un bon environnement qui favorise l’équilibre alimentaire des enfants, il donne quelques conseils :

  • privilégier les repas à table, les échanges, les activités culinaires avec vos enfants ;
  • se donner le temps de manger ;
  • laisser les tout-petits jouer avec les aliments ;
  • interdire les repas devant la télé, pour que l’enfant prenne conscience de ce qu’il mange.

Les kilos émotionnels : comment s'en libérer livre Stéphane Clerget

Pensez aussi à diversifier les sources de plaisir ! Pour que les enfants n’expriment pas leurs sentiments qu’à travers la nourriture, on peut leur proposer diverses activités. Apprendre à s’exprimer de différentes manières, notamment à travers le dessin, la danse ou le chant ne pourra qu’être bénéfique. 🤗  Cela permettra à l’enfant d’avoir un spectre plus large de sources de plaisir. Il pourra ainsi exprimer ses émotions de façon variée.

Comment se libérer des kilos émotionnels ?

Différencier la véritable faim d’une pulsion 

Ce lien qui lie la santé mentale à l’alimentation est très puissant. Par conséquent, il est important de s’interroger sur certaines questions. Tout d’abord comment savoir si votre envie alimentaire est liée aux émotions ou à un réel sentiment de faim

Pour cela, vous pouvez vous poser quelques questions simples :

  • Aimez-vous souvent grignoter lorsque vous avez passé une journée stressante ?
  • Comment vous sentez-vous après avoir mangé pour apaiser votre envie ?
  • Quel aliment vous attire le plus ? Sucré ? Salé ? Gras ?
  • Mangez-vous pour trouver un réconfort ou parce que votre ventre tiraille ?

Après avoir répondu à ces questions, vous serez plus à même d’identifier l’origine de vos pulsions alimentaires. Se libérer de ses kilos émotionnels, cela demande de faire un travail sur soi-même. Il faut apprendre à se connaître et à détecter les émotions qui nous guident vers la nourriture. Cela permet également d’identifier les difficultés que vous traversez. Vous pourrez ainsi garder le contrôle des envies artificielles de nutrition et ne plus être un mangeur émotionnel.

Les kilos émotionnels : un problème féminin ?

Les femmes ne sont pas exclusivement sujettes aux kilos émotionnels. Culturellement, on dit qu’elles sont plus à l’écoute de leurs émotions, contrairement aux hommes. La préoccupation du poids est aussi, d’abord, un sujet que l’on a attribué aux femmes. Le stress et les autres émotions influent sur les systèmes hormonaux, et hommes et femmes ne sont pas équipés de la même façon à ce niveau-là. Selon une étude parue en avril 2013 dans l’American Journal of Clinical Nutrition, 52 % des femmes ont tendance à manger en réponse aux émotions négatives, contre 20 % des hommes.

Bien que nous soyons encore aux prémices, les chercheurs s’intéressent maintenant davantage à ce phénomène qu’ils ont baptisé « alimentation émotionnelle ».

Astuce pour passer à l’action 😍

Mesdames et messieurs, il est tant de reprendre le contrôle de nos émotions ! Je vous propose un petit exercice en 3 étapes que je vais moi-même appliquer dès demain.

  1. Trouvez une activité, un loisir que vous affectionnez (lecture, écriture, couture, coloriage, sport anti-stress…)
  2. Avant de manger, posez-vous cette question : « suis-je en train de chercher un réconfort ? »
  3. Si la réponse à cette question est oui, pratiquez votre activité !

Perso, je vais m’équiper d’un cahier de mandalas à colorier (un superbe anti-stress) pour me détourner de ces fringales intempestives.

La prise de poids n’est pas qu’une question d’activité physique ou de régime alimentaire. C’est aussi en rapport avec les émotions. Réussir à les identifier et se détourner de la nourriture pour se réconforter est un travail de longue haleine. Il faut d’abord comprendre ce que sont les kilos émotionnels, savoir d’où ils viennent, pour pouvoir enfin s’en libérer. Pour cela, apprenez à vous écouter pour connaître vos véritables envies et besoins. Faites la paix avec vous-même plutôt que la guerre ! 

Souffrez-vous de kilos émotionnels ? Si vous avez un témoignage ou des conseils à partager, n’hésitez pas, l’espace commentaire est là pour ça. Pour être au courant des prochaines publications, suivez-moi sur Instagram ou Facebook ! Et si vous pensez que cet article peut aider quelqu’un, n’hésitez pas à le lui envoyer.

À très vite 😘

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6 réponses
  1. Marie - japprendsaetremaman.com
    Marie - japprendsaetremaman.com dit :

    Par rapport aux kilos émotionnels des enfants, je vois souvent des nounous et des parents au parc qui « récompensent  » l’attitude de leur enfant par des bonbons ou autre confiserie sucrée ! J’avais même vu un reportage sur une maman plutôt stricte ( une instit en plus ) qui le vendredi soir alignait ses 4 enfants sur le canapé pour leur remettre leur cadeau, babiole en plastique ou tablette de chocolat, pour récompenser leur bon comportement. Le ou le vilain petit canard repartait sans rien, enfin si avec la culpabilité et la jalousie envers ses frères et sœurs. Je pense que c’est super important de décorréler la nourriture du comportement de l’enfant car les risques de troubles alimentaires risquent plus de pointer leur nez.

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  2. Virginie
    Virginie dit :

    Chez nous, c’est mon mari qui se jette sur le chocolat noir en rentrant…mais il n’avouera jamais que c’est émotionnel ;)…
    Pour l’aider à résister, je lui ai posé dans le placard à côté des tablettes un flacon d’huile essentielle de cannelle. Il suffit de la sentir, pour avoir moins envie de sucre… ça marche aussi avec des essence d’agrumes car elles sont relaxantes et réconfortantes ;).
    Merci pour cet article.

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    • Irène
      Irène dit :

      Bonjour Virginie, tout à fait ! Les huiles essentielles et la forme olfactive permet d’agir sur le système limbique berceau de nos action instinctive, de nos émotions… D’où une action sur les pulsions alimentaires 😉

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  3. Shirley
    Shirley dit :

    Merci merci pour cet article sur les kilos émotionnels. J’avais déjà lu 2-3 infos la-dessus et je sais que je suis de celle qui saute sur la nourriture quand ça va pas, quand la journée à été dure, etc… Mais j’avais jamais trop eu de piste d’action. Alors, je vais tenter l’activité pour surmonter cela. Et l’idée du coloriage me tente bien.

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  4. Yanis
    Yanis dit :

    Merci pour cet article. Les kg émotionnels, intéressants et je m’étais jamais pencher sur la question. J’ai bien aimé que tu donnes des pistes concrètes pour passé à l’action 🙂

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